mardi 28 février 2017

Un joueur de hockey


Un joueur * étoile *, non francophone, des fameux Chaudrons de Montréal, l'équipe poche des Molson qui s'en fichent car l'aréna affiche complet et la pisse se vend comme jamais.

dimanche 26 février 2017

De Prévert, mon ami


« En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Tu étais ma plus douce amie
Mais je n'ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais
Toujours, toujours je l'entendrai ! »

Jacques Prévert
Les feuilles mortes

jeudi 23 février 2017

Pollution à Montréal


Montréal connaît aussi ce genre de problème.

mardi 21 février 2017

Il ne reste rien ?

Aujourd'hui je vous offre, plutôt qu'un dessin, un petit poème sans prétention :


Il ne reste rien ?


Ni le travail arrosé de sueur
Ni les amitiés tambour
Ni l'amour flamboyant
Rien, rien
Il ne reste rien

Mon père que j'aimais tant
Ma mère que j'adorais
Mes amis que j'estimais
Rien, rien
Il ne reste rien

Un jour j'ai vu scintiller dans le ciel
Un Soleil parfait
Ailleurs, j'ai vu une forêt lumineuse
Plus loin, la mer dans des accès de fièvre
Avec des soupirs gros comme ça
Rien, rien
Il ne reste rien

Un matin, j'ai vu danser des oiseaux
Sur le fil du vent
J'ai vu des chênes plier
Dans la tempête
Rien, rien
Il ne reste rien

Un enfant aux boucles blondes
Criait à fendre l'âme
Dans les bras de sa mère
À l'heure du soir
Rien, rien
Il ne reste rien

Et là-haut quelque part
Trop loin encore
De la matière
Qui répand la vie
Comme elle a répandu
La mienne
Il y a si loin
Il y a si tôt

La vie, la vie
Défie toujours la mort
Et gagne toujours


Denis Rheault
Montréal, le 21 février 2017


dimanche 19 février 2017

Le comte d'Épicerie

Le comte d’Épicerie


Après une longue nuit blanche sans tendresse et sans sexe, Mère Cerise, folle de rage mais prétextant un mal de tête, demanda à sa fille d’aller faire l’épicerie. Elle lui ordonna de rapporter de la viande avariée pour son père, qui ne méritait pas mieux, et, pour elle, sa mère, le meilleur chocolat qui soit.
La Fine Cerise, sans maugréer se rendit aussitôt devant une grosse boîte de conserve qui servait de supermarché.
À la porte, souriant comme un mari cocu fraîchement divorcé, le seigneur des lieux, le comte d’Épicerie, enlaça lascivement la jeune fille et lui glissa sur les fesses la main précise et insistante de l’aristocrate bien élevé en lui postillonnant dans la figure: « Jeune demoiselle, comme je suis fier de vous avoir pour cliente! Vous étendez le prestige de ma maison auprès des prolétaires et des miséreux et malgré la différence tranchante de nos lignées et de nos talents, je condescends à vous chaperonner dans vos achats. »
Prenant la jeune fille par le bras, le comte d’Épicerie l’entraîna dans une allée en s’exclamant: « Regardez comme cette boîte de conserve est belle! Admirez la rondeur de ses formes, la pureté de ses lignes, la fermeté de son enveloppe, l’élégance de sa robe! La vue de ce chef-d’œuvre ne vous fait-elle pas mouiller? »
Sans attendre la réponse de la Fine Cerise, le comte d’Épicerie mit cette boîte dans son chariot où bientôt quantité d’autres boîtes, qui contenaient des produits aussi dispendieux qu’inutiles, vinrent s’accumuler.
- Mais je n’ai nul besoin de cela! protesta la Fine Cerise alors que le fameux comte déposait dans son panier une boîte de condoms lubrifiés.
- Toi, tu n’en as peut-être pas besoin, répondit-il audacieusement, mais ta mère, qui est sûrement dégourdie, a probablement des besoins en matière de consommation qu’elle aimerait bien voir satisfaits par un expert!
Devant l’étonnement de la Fine Cerise, l’expert poursuivit le remplissage du panier de provisions. Et quand ce chariot fut entièrement rempli, le comte d’Épicerie déclara:
- Tes achats sont terminés, jeune écervelée, maintenant tu dois payer!
- Mais je n’ai pas la viande avariée ni la boîte de chocolat que j’ai promis d’apporter à ma mère.
- Que veux-tu que cela me fasse? C’est avant la vente que le client a raison, après il a toujours tort!
Et comme la Fine Cerise ne semblait pas vouloir changer d’avis, le vilain comte lui pinça fortement le bras et l’entraîna dans une pièce grise, empestant le cigare, où de vieilles femmes grassouillettes, naguère croisées du féminisme, se masturbaient en mangeant des yeux des danseuses nues.
Le comte trancha:
- Enlève ta robe et va danser pour ces perverses. Ainsi nous serons quittes.
- Je ne veux pas, répondit la Fine Cerise.
Le comte d’Épicerie sauta sauvagement sur la jeune fille et lui arracha ses bas pendant qu’elle se débattait avec la vigueur d’une jeune vierge en criant: «  À l’aide! À l’aide! »
Alertés par ces cris déchirants, deux hommes costauds accoururent et jetèrent par terre le vilain comte qui protesta:  « De quoi vous mêlez-vous, tous les deux? »
Le gaillard préposé aux relations publiques répondit:
- Nous faisons partie de la Société protectrice des animaux et on ne vous permet pas, misérable monsieur, de vous attaquer brutalement à un gros chat.
- Mais ce n’est pas un chat, c’est seulement une jeune fille, objecta le comte.
- Dans ce cas, vous pouvez continuer, rétorqua le gaillard préposé aux répliques en rajoutant l’air entendu:
« Ne lâchez pas, monsieur le comte, vous allez en venir à bout. »
Mais la Fine Cerise, qui connaissait ce comportement cavalier ou qui en avait entendu parler dans la chambre de toilettes des dames, ce haut lieu stratégique pour les scénarios féminins, profita de cette diversion pour se sauver.
Dans sa course folle, elle heurta une jeune femme, accompagnée par un homme âgé, qui tirait le cercueil de son épouse.
- Où est la sortie? demanda anxieusement la Fine Cerise.
- Si on le savait! dirent en sanglotant le septuagénaire et sa jeune maîtresse. Cela fait cinq ans que nous fréquentons le labyrinthe de la consommation. On nous tient prisonniers dans ce supermarché où la publicité trompeuse, les spéciaux, les rabais, qui nous avaient attirés, nous serrent dans leurs tenailles. Tous nos désirs, tous nos besoins sont scrutés, prévus et contrôlés. Nous sommes devenus des acheteuromanes à la merci de vendeurs-geôliers sans scrupules. Comme nous aurions aimé revoir le soleil, la mer et les étoiles une seule fois avant de mourir!
Pendant que cet homme discourait, la Fine Cerise aperçut un gros taureau, indolent comme tout bon fonctionnaire, qui était attaché au comptoir des viandes.
Une grosse pancarte, accrochée à son cou, avertissait:
« Servez-vous, mais gare les cornes! »
La Fine Cerise prit congé des acheteuromanes pour accomplir sa mission. Elle s’approcha lentement du taureau et calmement elle commença à dépecer la viande qu’elle devait rapporter mais voilà que notre animal s'énerve. Fulminant comme une vieille fille, dont on frôle accidentellement les seins, il casse sa chaîne et fonce sur la Fine Cerise, qui échappe de justesse aux cornes en coupant, selon la coutume des contes occidentaux, à sa droite, pendant que le bœuf, emporté par son élan, défonce un mur de briques en expirant: « Ah! la vache! »
Profitant du trou béant créé, la Fine Cerise et tous les acheteuromanes vidèrent les lieux.
Au loin la jeune fille entendit le vilain comte crier à fendre l’âme: « Reviens ici immédiatement, ma petite effrontée, et ramène tous les clients pour assister à ton spectacle de danseuse du poteau! »
La Fine Cerise ignora cet appel et se dirigea rapidement vers sa demeure où sa bonne mère l’accueillit froidement: « Comment, mon ange, on peut sortir du labyrinthe de la consommation? Mais dis-moi, n’aurais-tu pas oublié ma boîte de chocolat? »
La Fine Cerise regarda sa mère avec de grands yeux.

* * *


Mère Cerise chez son analyste:

- Le comte d’Épicerie est un homme que j’admire, car la royauté et les aristocrates m’ont toujours fascinée. J’ai toujours eu le goût d’être une princesse car je suis passive, hypocrite et paresseuse. J’aime me faire servir, me faire dire des compliments, me faire baver sur les mains et avoir un amant fougueux au lieu d’un fonctionnaire indolent qui ronfle dans les moments les plus excitants! Les bals, les repas somptueux, les belles robes confectionnées par les plus grands couturiers, les beaux carrosses, les chevaux fringants, quelle belle vie!
J’aurais aimé me retirer dans un petit coin d’un château pour alimenter un petit pot de fine porcelaine, recouvert par ma robe, pendant qu’un peu plus loin, les gentilshommes m’admireraient en écoutant la belle musique de ma création!
Et puis que penser du duel? J’aurais pu aisément me débarrasser de mon mari Roméo, ce fonctionnaire graisseux et inutile, qui, ces dix dernières années, ne me touchée que deux fois et encore! Aux relations sexuelles normales, ce vieux bouc semble préférer la masturbation. Je l’ai surpris, un soir, en train d’éjaculer dans une de mes belles petites culottes de soie. Ah! le salaud, le pervers, le vicieux! Je crains fort que les hommes ne soient tous pareils !
D’un autre côté, en pratiquant l’abstinence, je ne suis pas obligée de sentir de près sa mauvaise haleine, ni d’entendre la litanie de ses problèmes de bureau.
Et dire que ma fille, la Fine Cerise, qui ne comprend rien à la vie, a encore fait des bêtises cette semaine.
- Quoi donc, Mère Cerise?
- Docteur, ma fille se moque de moi! Je l’avais envoyée chercher de la viande avariée à l’épicerie et l’innocente a trouvé le moyen d’exciter un taureau qui a fait des dégâts considérables qu’on me réclame. Heureusement mon agent d’assurance m’a affirmé que je n’aurai rien à débourser, car le comte d’Épicerie n'est pas assurable. Pourtant je l’ai toujours bien élevée, ma fille! Mais je pense qu’elle retient de son père. J’ai peur que, plus tard, elle fasse partie de la fonction publique comme lui. Je n’ai pas confiance à la jeunesse moderne qui ne pense qu’à danser, à boire et à baiser. Les jeunes sont pourris; on les a trop gâtés. Ils ne pensent qu’à dépenser et à s’amuser au lieur de créer; ce ne sont que de vulgaires consommateurs.
- Avez-vous rappelé votre fille à l’ordre?

- La rappeler à l’ordre? Docteur, connaissez-vous la jeunesse moderne? Les jeunes n’écoutent pas. A quoi bon les punir? Comprenez bien, docteur, je suis une femme de classe qui est trop bonne. C’est cela mon drame personnel et je veux que vous l’écriviez dans mon dossier. Au prix que je vous paie, je le mérite bien !

Le secret


Qui est entre nous... mais qui risque d'être éventé...

vendredi 17 février 2017

Sculpture aqua


Pour terminer la semaine avec une certaine élégance.

jeudi 16 février 2017

Soleil levant


Soleil levant, le vent... dans les voiles...

mardi 14 février 2017

dimanche 12 février 2017

Le grand rassemblement


Le grand rassemblement des jeunes et des vieux qui stimulera notre espoir d'avoir un pays bien à nous, qui nous ressemble, nous stimule et permet à notre culture de s'épanouir. On n'a rien à foutre d'un autre pays, d'une culture tout autre, d'une langue étrangère dans un pays étranger.

jeudi 9 février 2017

Un dessin comme ça...


« Plus nous analysons, moins nous comprenons », énonce Rabelais par la bouche d'un médecin, dans son Gargantua. La médecine aurait-elle évoluée depuis ? Cela se saurait... (Rires...)

mardi 7 février 2017

Les voisins


Dans des maisons adjacentes avec clôture de division...(comme toutes les clôtures d'ailleurs)

dimanche 5 février 2017

Un petit monstre


Heureusement, je ne fais jamais de cauchemar...

Party d'huîtres


N'avalez pas les perles...

jeudi 2 février 2017

Amour d'otaries


Qui ressemblent étrangement aux nôtres...