Grisé par l’alcool, Henri, devant ses amis de mirage, était, hier, plus volubile que celui qui arrive d’un long voyage. Ce matin, au déjeuner, la réalité le rattrape : il est seul dans la vie avec sa tasse de café comme unique confident.
Images et écrits de Denis Rheault: humeurs, grains de poésie, coups de griffes et images que vous pouvez acheter. Et si ça vous chante, vous pouvez simplement m'envoyer un petit mot. Mon courriel : rheaultd4@gmail.com
vendredi 31 juillet 2009
jeudi 30 juillet 2009
Géométrie astrale
Chat non dégriffé
mardi 28 juillet 2009
Les oiseaux de passage
Même si l’orage, les bourrasques et les intempéries les ont secoués, les oiseaux, dès que le soleil se pointe, picorent calmement sur les pierres des champs. Les êtres humains qui, par moments, se font brasser fort par leurs problèmes, ne devraient-ils pas s’inspirer de la quiétude de ces animaux ailés?
lundi 27 juillet 2009
Mademoiselle Normandin
La sévérité assombrissait les yeux de mademoiselle Normandin,
institutrice, quand elle parlait de religion. Elle-même, comme
les vieilles filles de son âge, n’avait pu se débarrasser de ce poison
qu’on lui avait inoculé, à son jeune âge, quand elle avait le cerveau
encore malléable. En cela, elle ne faisait que répéter la tradition.
institutrice, quand elle parlait de religion. Elle-même, comme
les vieilles filles de son âge, n’avait pu se débarrasser de ce poison
qu’on lui avait inoculé, à son jeune âge, quand elle avait le cerveau
encore malléable. En cela, elle ne faisait que répéter la tradition.
dimanche 26 juillet 2009
La traversée du Lac Saint-Jean
En ce dimanche pluvieux d’été, qui nous propulse en automne,
voici une image d’eau, baptisée la traversée du Lac
Saint-Jean. Cette compétition annuelle attire les meilleurs
nageurs de longue distance du monde qui font la trempette
plusieurs heures dans les eaux froides pour prouver à leur
blonde qu’ils ont vraiment pris leur bain…
voici une image d’eau, baptisée la traversée du Lac
Saint-Jean. Cette compétition annuelle attire les meilleurs
nageurs de longue distance du monde qui font la trempette
plusieurs heures dans les eaux froides pour prouver à leur
blonde qu’ils ont vraiment pris leur bain…
samedi 25 juillet 2009
L'Africaine
Elle vient d’Afrique. Elle s’appelle Kamina
et son sens de l’humour lui fait dire : « Au
début, tous les hommes étaient noirs : les hypocrites
ont jauni, les timides ont rougi, les peureux ont blanchi.
Seuls les vrais ont conservé leur couleur. C’est pour
cette raison que son père, Kualama Bonga,
réclame cinquante chameaux pour tout prétendant.
La belle risque de rester sur le carreau…
et son sens de l’humour lui fait dire : « Au
début, tous les hommes étaient noirs : les hypocrites
ont jauni, les timides ont rougi, les peureux ont blanchi.
Seuls les vrais ont conservé leur couleur. C’est pour
cette raison que son père, Kualama Bonga,
réclame cinquante chameaux pour tout prétendant.
La belle risque de rester sur le carreau…
vendredi 24 juillet 2009
L'univers en questions
Où allons-nous dans l’univers ?
Pourquoi cette surabondance de planètes ?
De quoi sera fait demain quand nous ne serons
que des ombres évanescentes et des noms
délavés par la pluie sur des pierres tombales ?
À quoi bon se tracasser pour de l’argent
quand l’homme le plus riche du monde
ne vaut plus rien dans sa tombe!
La société, depuis seulement deux siècles,
carbure au mercantilisme en faisant de
l’argent son dieu. Ce dieu ne disparaîtra-t-il
pas comme tous les autres dieux pendant
qu’un simple grain de sable sera promu
à une vie plus longue ?
Pourquoi cette surabondance de planètes ?
De quoi sera fait demain quand nous ne serons
que des ombres évanescentes et des noms
délavés par la pluie sur des pierres tombales ?
À quoi bon se tracasser pour de l’argent
quand l’homme le plus riche du monde
ne vaut plus rien dans sa tombe!
La société, depuis seulement deux siècles,
carbure au mercantilisme en faisant de
l’argent son dieu. Ce dieu ne disparaîtra-t-il
pas comme tous les autres dieux pendant
qu’un simple grain de sable sera promu
à une vie plus longue ?
mardi 21 juillet 2009
Une grande actrice française
Une grande actrice française, choyée par le public et adulée par les réalisateurs de renom, a fait une déclaration fracassante à un reporter de la presse people : « Tel réalisateur a voulu que je dévoile mes seins, tel autre salivait à l’idée de me voir en slip; de nos jours, tous les réalisateurs sont des voyeurs. Moi, j’en ai marre de passer pour une traînée. S’ils veulent me voir à poil, ils n’ont qu’à me payer comme tout le monde. »
lundi 20 juillet 2009
Soleil coupant les branches des arbres
Paysage forestier d'hiver.
vendredi 17 juillet 2009
La femme du café Morgane
La femme du café Morgane parlait avec la douceur
des jeunes filles adorables. Chacun de ses mots s’envolait
dans l’air avec la légèreté des bulles de champagne
pendant que ses cheveux noirs ondulaient gracieusement.
On aurait dit qu’elle était d’une gaieté contagieuse. Autour
d’elle, les clients arboraient la mine réjouie des gens qui sont en vacances.
des jeunes filles adorables. Chacun de ses mots s’envolait
dans l’air avec la légèreté des bulles de champagne
pendant que ses cheveux noirs ondulaient gracieusement.
On aurait dit qu’elle était d’une gaieté contagieuse. Autour
d’elle, les clients arboraient la mine réjouie des gens qui sont en vacances.
jeudi 16 juillet 2009
Le joueur
Titre : le joueur
Le joueur nourrit une obsession : celle du gain imminent et certain que lui fait miroiter son côté rationnel (représenté ici par quatre carrés noirs). S’il avait été entouré d’une chape d’amour et de tendresse (il a le nez rouge des alcooliques), s’il avait pu être reconnu, exprimer ses émotions et dire sa différence, serait-il devenu joueur? Que pariez-vous, lecteurs?
Le joueur nourrit une obsession : celle du gain imminent et certain que lui fait miroiter son côté rationnel (représenté ici par quatre carrés noirs). S’il avait été entouré d’une chape d’amour et de tendresse (il a le nez rouge des alcooliques), s’il avait pu être reconnu, exprimer ses émotions et dire sa différence, serait-il devenu joueur? Que pariez-vous, lecteurs?
lundi 13 juillet 2009
Le petit maudit.
La pièce de théâtre s’ouvre sur une grande pièce où l’on aperçoit monseigneur assis sur une chaise. Il porte une soutane immense et le spectateur entend des bruits bizarres dont il ne peut préciser la provenance. On frappe à la porte de monseigneur. Ce dernier ne répond pas, mais on entend toujours des bruits bizarres. Finalement, après avoir frappé plusieurs fois à la porte, un prêtre, le secrétaire de monseigneur, fait son entrée dans la pièce : « Vous ne répondiez pas, monseigneur, j’ai pensé que vous aviez un malaise.
— Je vais très bien merci.
— On entend des drôles de bruits sous votre soutane.
— Ce n’est rien mon fils. Sans doute des gaz.
— En plus, ça bouge sous votre ceinturon, monseigneur.
— Vous avez l’imagination fertile, mon fils.
— Je vois même dépasser des petits souliers.
— Mon Dieu, ne me dites pas que je suis enceint! Aurais-je été choisi par le Seigneur pour accoucher d’un fils?
— Ce n’est pas un nouveau-né, monseigneur, car je vois distinctement ses talons. Un nouveau-né ne naîtrait pas avec ses souliers.
— On n’en sait rien : les voies du Seigneur sont impénétrables!
— Mais ça bouge, monseigneur! »
Le secrétaire s’approche alors de son supérieur et lui soulève la soutane. Il aperçoit le petit François, enfant de chœur favori de monseigneur, nu et blotti entre ses jambes.
Monseigneur, ne se laissant pas démonter, dit d’un ton outré : « Qu’est-ce que tu faisais-là, mon petit maudit, ta famille te recherche depuis trois jours…»
dimanche 12 juillet 2009
La petite Marie
La petite Marie
Chaque matin, au café du coin, la petite Marie m’accueillait avec un sourire radieux, rempli avec tant d’amour et de tendresse que j’étais le plus heureux des hommes! Sa gentillesse enjolivait chacun de ses gestes : réchauffer mon café, nettoyer ma table et m’apporter mon journal semblaient un jeu adorable pour elle. Même le client le plus difficile n’aurait pu prendre sa bonne humeur en défaut, tant Marie était parfaite. Or, un bon après-midi, sur la rue, je vois venir au loin cette créature de rêve, cette femme merveilleuse, et je la salue avec mon sourire du dimanche. Marie, me jetant le regard dédaigneux que les femmes réservent aux inconnus, passa à côté de moi, sans rien dire, comme si j’étais une pierre. Je ne lui avais pas donné de pourboire…
Chaque matin, au café du coin, la petite Marie m’accueillait avec un sourire radieux, rempli avec tant d’amour et de tendresse que j’étais le plus heureux des hommes! Sa gentillesse enjolivait chacun de ses gestes : réchauffer mon café, nettoyer ma table et m’apporter mon journal semblaient un jeu adorable pour elle. Même le client le plus difficile n’aurait pu prendre sa bonne humeur en défaut, tant Marie était parfaite. Or, un bon après-midi, sur la rue, je vois venir au loin cette créature de rêve, cette femme merveilleuse, et je la salue avec mon sourire du dimanche. Marie, me jetant le regard dédaigneux que les femmes réservent aux inconnus, passa à côté de moi, sans rien dire, comme si j’étais une pierre. Je ne lui avais pas donné de pourboire…
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