lundi 18 mai 2020

Platon et la philosophie

Platon avait réuni ses disciples dans une clairière où il écumait ses platonneries. Un Grec, enseignait-il, doit toujours se méfier d'un autre Grec. Car par une légère déviation génétique inexpliquée, une pulsion terrifiante et irrépressible, le Grec a toujours la pine prête à enfoncer un cul. C'est un fait historique incontesté et ce n'est pas pour rien que Homère, je ne parle pas d'Omer Simpson, avait comme destination préférée Sodome ou en langue mieux traduite « sceau d'homme », le sanctuaire de la pine, d'après Pline, où les femmes étaient en sécurité, car les hommes aux minounes leur préfèraient les minous. « Attention les beaux éphèbes, les culs jeunes et prometteurs, les fesses rebondissantes, les miches dorées et bien huilées, bientôt vous fréquenterez la Caverne », prédisait Platon.
Après cette entrée en matière et cette entrée culinaire, Platon se tourna vers Socrate et lui dit : « Mon fils, toi le plus Grec des Grecs, ta mission consistera à promouvoir auprès de tes disciples la caverne. N'oublie pas de bien exposer le pouvoir de la pine et d'exposer la pine au pouvoir, tu auras beaucoup de pouvoir et les Grecs t'apprécieront à ta juste valeur. Répands mon discours philosophique et encourage la pratique de la philosophie, auprès des philosophes d'abord, qui sont avant tout des trous de cul, et de leurs disciples qui n'en sont pas moins. »
Ainsi naquit la philosophie telle qu'on l'enseigne encore de par le vaste monde. Elle prétendait être la science des sciences jusqu'à ce que des citoyens éclairés voient le fond de cette fameuse caverne. Ils en furent estomaqués tant il s'y passait des choses incroyables : les jeunes étaient corrompus par des vieux professeurs philosophes vicieux qui leur enseignaient tout le Tapettisum Intégral, directement dans le cul.
L'affaire fit grand bruit, au point où, à la Sorbonne, sans condamner ces pratiques tellement plaisantes pour les professeurs, on mit d'autres matières plus honorables au goût du jour. Et depuis les philosophes n'entrent dans la caverne qu'avec des gants blancs.


En espérant que ma version, toute personnelle, de la naissance de la philosophie ne froissera personne... 

vendredi 24 avril 2020

On gagne le derby de Kentucky !


D'après moi, cette année on gagne le derby de Kentucky : mon cheval est plus bourré qu'une valise de célibataire qui emporte un poupée gonflable en voyage de noces... et j'ai soudoyé les juges et les experts.

jeudi 23 avril 2020

Soleil et déconfinement



J'attends le soleil et le déconfinement.

samedi 18 avril 2020

Amour

Nos deux cœurs savent qu'on s'aime.

lundi 6 avril 2020

Le châtelain


Un homme vivait inquiet
Il avait tant d'argent
Qu'il fit large dépense
Pour un abri
Qui le mettrait à l'ombre
De tout souci
Et lui garantirait sécurité

Dans une place désertique
Son château érigé
Est protégé par tant d'hommes
Qu'on croirait une armée
Il ne reçoit personne
Et ne veut rien savoir
Des parents ou amis
Il mange à heures fixes
Son sommeil est réglé
Ses boissons sont dosées
Par un médecin servant

Me voilà triomphe-t-il
Au vert désormais
Je vis enfin comme je le voulais
Travail, argent, soucis
C'est fini! Moi je dors

Pendant que notre homme
Savourait son repos
Le ciel tonne
Tuant hommes et troupeaux
Là-bas dans les montagnes
Chez-moi c'est plus clément
De sourire l'abrité
Ils n'avaient comme moi
Qu'en plaine s'installer

Mais voilà que le choléra
Qui rase son passage
Progresse à pas rapides
On le voit du château
Aux hommes qui tombent
Comme des pruneaux

Qu'on barre les portes
Ordonne le retraité
Qui déjà recommence
À s'inquiéter:
La viande ce matin
L'avait-on faisandée
Et l'eau potable
Était blanche ou marbrée?
Peut-on sans risquer
Manger du jardin
Ouvrir les carreaux
Laisser l'ombre entrer?

Et le pauvre homme
Connut le souffle court
Le voilà anxieux
Irritable, alarmé

On murmure
Qu'un nouveau s'approche
De l'ermitage
Il est à vingt lieues
Est-ce mauvais présage?
Qu'on saisisse cet homme
Je me sens en danger
Frémit le châtelain
Qu'on l'amène devant moi
Je m'en vais le juger

Le nouveau arrive
Encadré de soldats
Solidement enchaîné
Chose étrange
Il est nu
Il va par toute campagne
Mendier ses repas
Il s'étonne au maître
Qu'on l'ait arrêté
Attendu que sur mouche
Il ne saurait frapper

Le maître l'interrompt:
Comment peux-tu aller ainsi
Sans argent ni abri
Constamment exposé

L'autre répond: c'est bien simple
J'ai deux jambes pour marcher
J'ai besoin:
je n'ai qu'à demander

Et dans tout cela
S'informa le premier
As-tu trouvé quelque sécurité?
Je m'inquiète de cela

La sécurité trancha l'autre
Elle ne peut exister
Nous sommes tous mortels
Et demain ou tantôt peut-être
Je vais mourir
Nul ne contrôle son soupir
Pourquoi devrais-je me griser
À amasser argent, prestige, honneurs
Que je ne peux garder
Même mon corps
N'est pas ma propriété
C'est pourquoi j'en ai pris mon parti
Chaque instant est ma vie
C'est ma façon à moi
De maîtriser l'émoi


Le retraité s'étonne
D'une telle clarté :
Qu'on attache cet homme
Qu'il soit écartelé!


Et notre vieux maître
Double ses portes
Achète d'autres canons
Pèse chaque jour son or
Et dans son grand château
Qu'il arpente sans cesse
Il guette aux fenêtres
Toutes barrées
Marmonnant
Comme bréviaire un curé:

Moi, j'ai trouvé la sécurité


Denis Rheault
Trois-Rivières
le 6 avril 2020
Texte composé
entre 1986 et 1987


lundi 23 mars 2020

Les lutteurs


Les lutteurs nous montrent la voie...