Un psychiatre franc comme du bois d'érable

Je suis un psychiatre de pratique privée. Mes frais sont exorbitants, mais je ne veux pas vous guérir, je veux vous soutirer le maximum d'argent pour payer mes vacances à Cannes, mon yacht privé, mes frais d'hypothèque, la pension alimentaire de mon ex et les nombreuses folies de ma maîtresse. Je ne garantis aucun résultat, et si vous vous sentez mieux après quelques séances, dites-vous que c'est le fruit de votre imagination. Normalement, ça prend quelques milliers de dollars avant de voir poindre une amélioration. Si vous n'avez pas l'impression d'avancer, ne vous découragez pas ; vous résistez au traitement. Demandez-vous si « avancer » est un but dans la vie ? Consolez-vous en vous disant que beaucoup d'autres se sont faits plumer avant vous, alors vous êtes comme monsieur-tout-le-monde. Ma corporation professionnelle veille sur des rats comme moi, la protection du public vient bien après. Si vous pensez trouver meilleur psychiatre que moi, c'est à vos risques !

On s'amuse !

Scène nordique 1

Les arbres pleureurs

La prisonnière

Le billet de loto

J'espère que ce n'est pas le billet gagnant !

L'art de devenir cardinal (texte anticlérical)

À sa naissance, De Lacroix avait tout d'un enfant normal. Toutes les parties de son corps s'étaient développées naturellement. Cependant, à son adolescence, lors d'un séjour dans un camp de vacances dirigé par des Rédemptoristes, un bon prêtre avait décidé de le prendre en main. Il l'avait tellement bien pris en main qu'au cours d'une leçon privée de théologie, donnée en forêt, le prêtre prétextant lui bénir la queue avec de l'eau bénite l'avait recouverte d'huile (on se demande bien pourquoi !). Cette huile attirée par le feu de camp qui flambait tout près avait enflammé la queue de l'adolescent. Le Rédemptoriste lança toute l'eau bénite qu'il pu trouver sur l'huile vive qu'il réussit, non sans peine, à éteindre. Le choc de cette rencontre entre l'huile et le feu sur le pénis du jeune enfant fut tel qu'il eut la partie supérieure du pénis entièrement pliée et recourbée comme une religieuse en confession (elle montre ainsi son cul, mais c'est une tout autre histoire que je vous conterai plus tard quand vous aurez les oreilles moins chastes!). Cet arc aboutissait au milieu de sa cuisse de sorte que l'enfant avait toujours l'air bandé. Pour résoudre le problème, un couturier lui avait confectionné un caleçon spécial, plus ample, avec plus de tissu sur le bord droit que sur le bord gauche. À son grand désarroi, le jeune avait toujours l'air bandé, car une grosse bosse culminait au milieu de sa cuisse. Le curé de la paroisse, un saint homme bien inventif, après avoir invoqué le Frère André, trouva une solution. Si le jeune acceptait d'entrer chez les prêtres, la protubérance de sa queue croche, qui lui donne toujours l'air d'être en érection, serait camouflée par une soutane qui en couvrirait l'excroissance. Alors, Eugène s'empressa d'entrer chez les prêtres. Il n'avait pas la vocation, vous me direz, mais quand on a la queue, c'est le prérequis; ça remplace tout le reste. Il ne demeura pas longtemps prêtre, car, pour raison d'économie, le tissu des soutanes des prêtres était encore trop mince pour que le camouflage réussisse. Par contre, en gravissant les échelons qui mènent à la dignité d'évêque, il découvrit qu'il pourrait porter les tissus les plus épais qui soient. Il multiplia les chapelets en public, récita des Ave à vomir, fit mille génuflexions extrêmement compliquées devant un parterre de prêtres ébahis qui se branlaient d'admiration, et il avala 10 000 mille hosties en moins de dix minutes, sans en recracher une seule. En somme, il épata si bien la galerie des dignitaires religieux qu'on le nomma cardinal. Depuis, il vit à Rome avec son enfant de choeur, et il se promène partout tout nu, exhibant au bon dieu et au bon peuple choisi, son étrange pissette qui lui a valu le titre de cardinal.  

Boubou

On surnommait ainsi ce personnage politique du Québec, maintenant décédé, reconnu pour sa mollesse. Je l'ai dessiné; je dessine bien les clowns... C'est mon petit côté politique qui ressort...