dimanche 4 décembre 2016

L'orphelin


Je suis un homme
Si seul dans sa plaine


J'avance vers je-ne-sais-où


Je ne comprends
Ni le sens de ma route
Ni le sens de ma vie


Que vais-je devenir ?


Mes pas ne laissent
Aucune trace visible
Et mon corps va se défaire
Comme la chevelure tressée
De celle qu'on aime


La tendresse a roulé sur moi
Comme roule le tambour
Des marches militaires


Je suis à la fin du repas
Avec mes rudes souvenirs
Comme restes de table


Il m'arrive de pleurer
Quand les lundis sont trop longs
Quand les fleurs se terrent
Quand mes mers s'agitent


Je me rappelle Lucie
Fraîche comme la fougère
Du printemps
Quand le vent indiscret
Me souffle au visage
Son parfum disparu


Son âme triste s'abritait
Sous le parapluie de ses yeux rieurs


Elle m'habite
Maintenant


Une interrogation brûlante
Clignote dans ma nuit :
Qu'adviendra-t-il de moi ?


Pourquoi suis-je là ?


Je n'ai pas le cœur à célébrer
Celles que j'aurais pu aimer
Celles que j'aurais pu connaître


Je marche dans un désert si vaste
Poussière d'étoile
Et orphelin


Denis Rheault

Montréal, le 3 décembre 2016

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