L'Homme face à son destin. |
Images et écrits de Denis Rheault: humeurs, grains de poésie, coups de griffes et images que vous pouvez acheter. Et si ça vous chante, vous pouvez simplement m'envoyer un petit mot. Mon courriel : rheaultd4@gmail.com
mardi 5 février 2019
dimanche 3 février 2019
Merveilleuse Marie
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Le
visage de Marie m'est apparu durant mon rêve et dès le lever, je
prends la décision de lui envoyer un mot par lequel j'exprime mon
désir de la revoir. Je ne l'ai jamais oubliée. Des égarements
m'ont conduit entre les bras d'autres belles, j'ai erré de lits de
servantes de curé en sommiers de nonnes de couvents bénis, mais
cette nuit j'ai réalisé que Marie était la femme de ma vie.
Alors, je m'empresse de terminer cette lettre si importante que je
vais poster immédiatement. Je l'envoie par courrier spécial ; il
faut battre le fer pendant qu'il est chaud! Et je retourne à la
maison avec la certitude que j'aurai une réponse dans environ deux
semaines, le temps que Marie se remémore les délicieux moments que
nous avons passés ensemble et qu'elle m'écrive. Or, deux jours
après l'envoi de ma missive, le postier m'apprend qu'un colis doit
être livré chez moi ; il provient d'une expéditrice nommée Marie.
Je me suis dit :« Marie est vraiment formidable, quelle femme
merveilleuse, au lieu de me faire broyer du noir dans l'attente d'un
signe de sa part, voilà qu'elle soulage mes appréhensions en me
gratifiant d'une réponse rapide ». Léger, sautillant, joyeux et
fier comme un curé qui vient de manger une saucisse avec un enfant
de choeur, je vais à la poste chercher mon colis. Et je reviens à
toute vitesse à la maison, anxieux de connaître sa réaction. «
Formidable Marie, me suis-je dit, non seulement tu donnes rapidement
signe de vie (ce qui est excellent pour moi) mais encore tu as la
délicatesse d'ajouter un présent à ton envoi. Je t'adore! Je
t'aime! et nos retrouvailles prochaines me remplissent de joie! Un
grand amour ne s'éteint jamais. Marie, comme tu es lumineuse et
extraordinaire! Tu es ma raison de vivre, ma divine inspiratrice, ma
fée, ma muse, mon inséparable.» J'ouvre alors l'enveloppe
délicatement et je sens le parfum raffiné de Marie (elle a
tellement de goût pour choisir ses fragrances). Au fond du colis, il
y a quelque chose que j'ai hâte de découvrir. Je plonge ma main au
fond de l'enveloppe et développe le présent que je désirais tant
et qui va sceller notre amour éternel. Avec empressement, je touche
l'objet et je m'aperçois que c'est un poignard...
mardi 29 janvier 2019
Oie des neiges
samedi 26 janvier 2019
vendredi 25 janvier 2019
mercredi 23 janvier 2019
mardi 22 janvier 2019
Le bon maire
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C'était
un mangeux de marde pas ordinaire celui qui dirigeait la marie de ma
ville. On l'appelait monsieur le maire, par pure politesse, mais tous
reconnaissaient le crétin sous l'enveloppe. Il avait truqué ses
élections en copiant les passes des partis politiques classiques,
spécialement celles des libéraux qui sont des mangeux de marde pas
ordinaires. Aux élections, il achetait les votes, faisait voter les
morts, les chiens, les secrétaires de curé sans culotte et même
les poteaux de téléphone. Une fois élu, il débitait sa petite
salade verte (il était écolo) dans la quelle il remerciait les
bandits qui avaient travaillé pour lui, spécialement les ingénieurs
et les avocats.
Sa
femme, d'une rigueur et d'une fidélité irréprochables, pour faire
prospérer les affaires de son mari, écartait les jambes sur
demande. Elle avait pour client monsieur Ladouceur, un professeur
d'université très distingué, qui trouvait son excitation dans les
pantalons des jeunes hommes et enseignait la philosophie la plus
cochonne qui soit, la grecque, celle de Platon, brune de
préférence... Pour chasser l'ennui, il faisait son petit lavage
personnel, qu'il appelait son numéro Deux, chaque soir, et le samedi
(il l'avait bien mérité), la mairesse lui donnait un lavage plus
complet, son numéro Un. Pendant cette opération vicieuse, la
première dame, une femme pieuse, avant de lui brasser la queue,
invoquait les saints qui apparaissent sur la liste des pervers, mieux
connue sous le titre les Saintes litanies, sans oublier un
petit coup de chapeau au Saint-Esprit qui, avec la complicité amusée
de Marie, avait mis le chapeau et fait des cornes à Joseph Le Grand
Naïf.
Le
maire recevait à son bureau le docteur Savon, un de ses plus
fidèles disciples, qui en avait marre de se faire donner des savons
par sa femme, une furie prétentieuse, péteuse, merdeuse qu'il avait
mariée pour sa beauté, en oubliant qu'elle avait aussi du
caractère. Avec les années, sa beauté avait fané et son caractère
avait pris de la force et poussé en graine de sorte que le docteur,
au lieu d'une croix, portait sa pine comme une épine. Sa salope
conjugale étudiait, elle aussi, la philosophie (celle du boudoir de
Simone de Beauvoir), pour faire chier son mari. Et elle remplissait
ses temps libres en suivant des cours d'équitation pour raffermir
son cul qui avait foiré en vieillissant. Pour pratiquer ce sport,
elle portait une queue de cheval ce qui faisait rager son mari dont
le zizi, gras comme une sardine en boîte, ne pouvait rivaliser avec
l'étalon. Aussi, avait-il le moral dans les talons. Il aurait bien
divorcé et demandé ce cheval en mariage, s'il n'avait été pogné
par l'étau des conventions sociales. Là, je retiens mon souffle,
car c'est une histoire tellement désolante à raconter... N'est-elle
pas trop dure envers les animaux? Vont-ils se plaindre pour cruauté
auprès de la société protectrice des animaux contre les humains?
Ça
mérite réflexion, et je vais attendre que le cheval ait les quatre
fers en l'air avant d'aborder cet aspect délicat...
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