Les interprètes Alphonse et Alphonsine chantent à l'unisson le premier duo de la saison. |
Images et écrits de Denis Rheault: humeurs, grains de poésie, coups de griffes et images que vous pouvez acheter. Et si ça vous chante, vous pouvez simplement m'envoyer un petit mot. Mon courriel : rheaultd4@gmail.com
vendredi 30 novembre 2012
mercredi 28 novembre 2012
lundi 26 novembre 2012
vendredi 23 novembre 2012
mercredi 21 novembre 2012
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« Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » (Aragon)
mercredi 14 novembre 2012
lundi 12 novembre 2012
vendredi 9 novembre 2012
mercredi 7 novembre 2012
La biographie épouvantable de Réal Caramel
Voici un petit
amusement littéraire, écrit de la main gauche, qui prendra peut-être la forme
d’un livre intitulé : La biographie
épouvantable de Réal Caramel.
Contexte de l’extrait : Réal Caramel qui se prétend grand séducteur raconte ses aventures amoureuses :
Contexte de l’extrait : Réal Caramel qui se prétend grand séducteur raconte ses aventures amoureuses :
Pour en revenir à ma Marianne, elle avait les manières du petit monstre Sarkosy. Façon polie de dire qu'elle manquait de classe. Elle était tellement dure en affaires que même les mafieux ne voulaient pas faire affaires avec elle. J'ai eu le bonheur de rencontrer cette chiante dans un club de gymnastique. Elle pédalait, bourrée comme Lance Armstrong, sur un vélo à côté du mien tout en faisant semblant de regarder le cours de la bourse, mais reluquant dans mes pantalons l'état de ma bourse. Étonné de voir une femme hantée par la spiritualité, je flairai la bonne baise. Enfin de la mauvaise compagnie! Je pleurais de joie autant que le curé de ma paroisse engageant sa future servante qu'il est aussi sûr de faire pisser sur sa soutane qu'un lion de l'Atlas est sûr de dévorer sa proie. Alors, j'engageai la conversation avec elle, en lançant un bout de phrase capitaliste, à tout hasard. « La bourse, dis-je, serait-elle en train de planter? »« Pas la vôtre en tout cas! » « Je le sais, elle manque d'amour, lui dis-je tristement. Mais je parlais plutôt de la bourse financière. » « Ah bon! Ce matin même, j'ai dû congédier cent employés. Ces communistes voulaient faire entrer le syndicat dans mon entreprise. Comment peut-on gérer une compagnie si le syndicat fait main basse sur les profits? » Je me suis dit intérieurement : quelle salope! Il faut que je la baise! « Les employés que vous avez congédiés, madame, avaient sûrement une famille à faire vivre? » « Je ne suis pas la charité publique », répondit-elle. « Puisque vous les avez congédiés, c'est l'état qui va devoir maintenant s'en occuper. Et l'état, madame, c'est moi, ce sont mes sueurs, mes corps au pied, mes couilles, mes taxes. » « Je m'en fous complètement, me dit-elle, pourvu que je me fasse rôtir le triangle dans le Triangle des Bermudes, chaque année; j'en ai besoin pour l'hiver, car c'est en quelque sorte mon manteau de fourrure. De plus, vous saurez, monsieur que j'ai reçu l'Ordre du Canada. »« Ne vous en vantez pas, madame, il y a tellement de bandits qui l'ont obtenu... » « Je crée de l'emploi, monsieur. Si certains de ceux que j'ai congédiés divorcent ou se suicident, en quoi suis-je responsable? » Je pensai qu'elle méritait bien que je la mouche personnellement. Mon plan : la séduire et la planter là. Ça lui apprendra à vouloir jouer les Bonnie. « Madame, susurrai-je en mettant du volatil parfumé et du froufrou dans mon verbe, vous m'avez l'air si gentille que je vous offre le verre de la trêve syndicale et celui de l'amitié. » Craquant devant tant de gentillesse, elle accepta. Nous voilà attablés, la pétasse et moi, chez Pierrot, un bar à vin de la rue Saint-Denis. Elle me raconte qu'elle a monté une entreprise de cosmétiques à Montréal. Qu'elle a trois cents employés, qu'elle vient d'en congédier cent. Qu'elle se porte bien. Qu'elle croit au Bon Dieu. Que chaque matin elle s'enduit les cuisses avec de l'huile du frère André. Qu'elle... Qu’elle... Qu’elle... Tellement imbue d'elle-même que j'avais l'impression de draguer un gars! Froide comme l'hiver arctique. Plus bête que mon chien. Un vrai gars, vous dis-je! Alors m'approchant d'elle, la regardant droit dans les yeux et en répandant de la bave sur elle comme un Anglais qui fait la cour, je lui pris audacieusement un sein : « Chérie, j'ai tellement de choses à te dire! Ne sens-tu pas la sève d'érable monter en toi? » « Monsieur, si j'observe votre pantalon, je vous dirais qu'elle monte chez vous aussi! Écoutez, monsieur le batifoleur, je suis encore majeure, j'habite chez ma mère et je ne voudrais pas perdre ma virginité aux mains du premier venu. Il faudrait tout d'abord que je consulte le curé : celui-là même qui m'a conseillé l'huile que vous connaissez et qui veut à Noël me donner un instrument indispensable aux femmes seules qui s'ennuient. Et puis, je ne vous connais pas! » « Ne mêle pas ta mère ni le curé à notre histoire d'amour! » « Tes gestes sont grisants; ils sont encore plus chauds que les mains du saint curé dans mon slip. Je commence à mouiller. Et avant que l'eau ne me pisse sur les jambes, j'aurais besoin de changer ma petite culotte. » « Je suggère que nous prenions une chambre, lui dis-je, en lui agrippant l'autre sein. Allons tout près d'ici à l'Hôtel des pucelles. » L’Hôtel des pucelles? Est-ce ainsi que tu désignes le presbytère? » « Non, je parle simplement du paradis. » Baissant sa jupe que j'avais remontée et se refroidissant : « J'ai un conseil d'administration dans une heure. » « Tes collègues vont bien être contents que tu sois absente. S'ils t'assistent dans ta tâche, c'est qu'ils désirent prendre ta place pour faire plus d'argent encore. » « Je n'avais jamais vu ça sous cet angle. Tu penses vraiment qu'ils veulent mon fric? » « C'est la loi du capitalisme. Le plus fort, le cochon Alpha, chie sur les autres administrateurs, il se goinfre avec leur argent. » « Comme c'est immoral! » « Notre belle société fonctionne ainsi : les voleurs, les tricheurs, les fraudeurs, et particulièrement les juges contrôlent tout. » « Je suis très déçue de savoir que les juges sont des charognes. » « Oui, ils le sont, car ils doivent leur nomination non pas à leur compétence, mais grâce aux magouilles et aux services qu'ils ont rendus aux partis. » « Notre société serait donc pourrie? » « À l'os, madame, à l'os. »« Tu me parais honnête. Je vais te suivre à l'hôtel, mais rendu dans la chambre, tu vas me promettre de dire cinq “Je vous salue Marie ” avant de me baiser, c'est ainsi qu'on procède avec le curé. » « Je suis prêt à réciter tout un chapelet, si ça te convient. »
Nous voilà débitant la prière convenue et la foi renforçant mes pulsions, je commençai à masser ses petits fours et je m'attaquai à la miche entière dans son four à pain. Ça chauffait dans la belle financière, une vraie fournaise, ça chauffait tellement que trois jours plus tard, j'éprouvai toutes sortes de démangeaisons qui me firent comprendre que son four à pain abritait des champignons et pas de ceux que l'on aime manger! Je sus, par la suite, que la belle n'avait pas de mère, qu'elle ne voyait jamais le curé et qu'elle avait fraudé le fisc de plusieurs millions. Une femme d'affaires, quoi! Comme j'ai été naïf de croire à une femme enveloppée savamment d'une couche de graisse qu'on nomme cosmétique. Seul point positif : elle se graissait la noune avec le produit préféré du frère André!
lundi 5 novembre 2012
Le mystère des poissons
vendredi 2 novembre 2012
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